Conseils de soignants sur l’insertion d’une sonde
Il peut être difficile d’apprendre à poser une sonde intermittente. Obtenez des conseils d’infirmières pour vous aider à insérer une sonde facilement et sans problème.
Découvrez ce que les professionnels de santé expérimentés savent sur l’insertion des sondes.
L’un des aspects les plus difficiles de l’autosondage intermittent (ASI) est l’apprentissage de la technique d’insertion correcte. Vo soignants vous ont probablement fourni des instructions, un cadre et des premiers conseils. Il est important que vous suiviez leurs recommandations, car les défis et les niveaux de confort liés à l’autosondage sont différents pour chacun.
Pourtant, même avec les conseils d’un expert, l’idée d’insérer une sonde par soi-même peut être effrayante. Dans cet article, nous vous donnerons quelques conseils et astuces supplémentaires de la part de deux soignantes expérimentées dans le domaine des soins de la continence, Corey Knott et Gina Powley.
Corey Knott, CNS, NCA
Corey est infirmière spécialisée et infirmière conseil sur la continence à l’hôpital Richmond de Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada. Elle aide les patients à surmonter leur anxiété face à l’insertion d’une sonde intermittente. Elle se consacre à former ses patients à adopter une bonne technique dès le début, afin de poser les bases d’un autosondage sans problème et
d’une qualité de vie améliorée. Forte de ses années d’expérience, elle a dressé une liste de conseils à l’intention des personnes qui apprennent à poser elles-mêmes leur sonde.
Conseils généraux de Corey pour réaliser l’ASI :
- Sondez lorsque votre vessie n’est pas pleine
- Prévoyez suffisamment de temps pour trouver des toilettes et vous préparer à vous sonder
- Si vous n’avez pas de sensation, réglez une alarme pour effectuer l’ASI à intervalles réguliers
- Portez des vêtements confortables pour effectuer le sondage plus facilement
- Préparez et disposez tout avant de commencer la procédure de l’ASI
- Assurez-vous de bien vous laver les mains
- Adoptez une position confortable qui vous convient – assis dans votre fauteuil roulant, sur les toilettes, la chaise percée ou debout
- Respirez profondément et restez calme
- Assurez-vous d’avoir toujours suffisamment de sondes avec vous et à la maison
Corey pense également que pour que l’insertion ne pose pas de problème à long terme, il peut être nécessaire de passer à une autre sonde. « Les corps changent avec l’âge, et les produits aussi, » dit-elle. « À mesure que l’état d’une personne évolue, il peut être utile d’essayer une autre sonde, peut-être pour faire face à un rétrécissement de l’urètre, une diminution de la dextérité de la main ou une mobilité plus limitée. »
Les conseils de Corey sur l’ASI en fonction du sexe
Corey a également quelques conseils spécifiques sur l’ASI à donner aux femmes et aux hommes selon leur
anatomie respective. « Certaines femmes craignent d’insérer la sonde dans leur vagin par erreur. Il est donc parfois utile de placer un tampon ou du papier toilette dans l’ouverture vaginale et de la bloquer, » explique-t-elle. « Elles peuvent alors sentir où la sonde doit être introduite et celle-ci trouvera de ce fait son chemin vers l’urètre par défaut. »
Pour les hommes, Corey recommande une technique qui les aide à se détendre. « Si un homme parvient à s’imaginer qu’il laisse s’écouler l’urine pendant l’insertion de la sonde, cela aidera son plancher pelvien à se détendre et son sphincter interne à s’ouvrir un peu, » dit-elle. « Remuer les orteils comme s’ils étaient sur une plage et que leurs pieds étaient recouverts de sable les aide également à se détendre. » Elle fournit également des conseils supplémentaires une fois la sonde mise en place. « Une fois que l’urine coule et qu’ils ressentent un soulagement, je leur conseille d’enfoncer un peu plus la sonde pour s’assurer qu’ils ont bien atteint la vessie, et pas seulement le col vésical, » ajoute-t-elle. « Ensuite, lorsque le flux commence à ralentir, ils retirent doucement la sonde. Si le flux recommence, ils doivent attendre que toute l’urine soit évacuée ; le fait de pousser légèrement pendant le ralentissement du flux garantit une évacuation complète. »
Gina Powley, MSN, ANP-BC, CURN, FAUNA
Gina est responsable des ressources cliniques chez Hollister et possède plus de dix ans d’expérience clinique en tant qu’infirmière. Elle a également acquis une grande expertise dans l’accompagnement des utilisateurs débutants de sondes intermittentes, afin qu’ils sachent se sonder sans difficulté.
Les réflexions de Gina sur l’anxiété liée à l’ASI
Gina a pu constater par elle-même l’appréhension des nouveaux patients face à l’autosondage. « Ils sont très stressés parce qu’ils ne connaissent pas le processus et ils ont peur d’insérer un tube dans un endroit de leur corps qui, selon eux, n’est pas destiné à recevoir quoi que ce soit, » dit-elle. « J’ai constaté cette anxiété chez les hommes comme chez les femmes et dans toutes les tranches d’âge, jeunes ou âgés. »
Gina propose des pistes pour apprendre à surmonter cette peur et à se détendre. « Il est important de comprendre, en tant que personne novice en matière d’autosondage, que votre anxiété est très élevée parce que vous êtes face à l’inconnu, » déclare-t-elle. « Mais une fois que vous avez été correctement formé à l’ASI et que vous l’avez pratiqué plusieurs fois, votre niveau de stress commence à diminuer et le processus devient finalement routinier. »
Conseils de Gina sur l’ASI pour les femmes et les hommes
« Si vous êtes une femme et que vous êtes novice en matière de sondage, il vous sera probablement demandé d’utiliser un miroir, ce qui peut être utile au début pour localiser l’endroit où vous devez insérer la sonde, » déclare Gina. « Mais je pense qu’il est important d’apprendre à effectuer l’insertion au feeling, afin de ne pas toujours avoir à utiliser un miroir ; l’insertion au feeling permet de réduire l’anxiété liée à l’autosondage dans des toilettes publiques ou dans toute autre situation où vous n’avez ni un miroir, ni votre installation habituelle. »
Comme Corey, Gina encourage ses patients à respirer profondément et à rester calmes, ainsi qu’à mobiliser leurs orteils lors de l’insertion de la sonde. « C’est une méthode particulièrement utile pour les hommes dont la prostate est hypertrophiée, ce qui rend l’insertion plus difficile, » explique Gina. « Mais cela peut en fait être utile à toute personne qui débute avec l’autosondage. »
Hollister est là pour vous aider
Si vous souhaitez plus d’informations sur l’ASI, veillez à lire ces articles supplémentaires dans notre
Centre d’apprentissage pour les soins de la continence.
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